Association Humanitaire Kankélé
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Dés les premières lueurs de l'aube, nous quittons le poste de gendarmerie pour nous diriger vers Ayoun el Atrous. Deux kilomètres plus loin, nous constatons que ce qui nous avait été annoncé n'étais pas un vain mot. La route n'existe plus et une piste de fortune a été aménagée en urgence. Au bout de 30 kilomètres, nous retrouvons le goudron, mais dans quel état !!! Des trous énormes jonche la route tous les 3 mètres. Il faut slalomer en permanence ou passer à cheval sur les bas côtés pour pouvoir péniblement rouler à 30 km/h.

Arrivés à Tintane, le spectacle est des plus surprenant. Les énormes pluies du mois d'Août ont laissé de véritables lacs de chaque côté de la route au milieu desquels baignent les habitations. Etonnant contraste avec le désert qui nous entoure !

Au final, il nous aura fallu 5 heures pour parcourir 150 Km.

Le reste de la route jusqu'au Mali et le passage des deux postes frontières s'effectue rapidement et sans incident. Il ne nous reste plus qu'un laisser passer pour le véhicule à obtenir aux douanes de Nioro du Sahel et c'est là que les choses se corsent. Les chefs douaniers sont partis saluer un ami à son mariage et le reste de l'équipe attend leur retour pour pouvoir faire les papiers. Pendant trois heure d'attente, nous assistons à un incroyable manège de trafic de vente de voitures étrangères. La cour grouille de personnages interlopes en train de mener leurs "business". Tout cela sous les yeux de "caïds" qui contrôlent l'ensemble. Peut-être étions nous les seuls à juste vouloir obtenir un laisser passer ?

Il fait nuit lorsque tout se règle enfin. A la sortie de Nioro, la gendarmerie nous demande de ne pas poursuivre notre route et d'attendre demain matin pour repartir.

Jusqu'à Nouakchott, la température était plutôt fraîche. Aujourd'hui, notre thermomètre de bord (des plaquettes de chocolat) nous a indiqué un fort réchauffement en commençant doucement à fondre dans leurs emballages.