Jeudi 14 janvier : C’est le «grand jour» pour le village de Kawa-haut où nous devons tenir la «bourse aux vêtements». Dès 7 heures, l’équipe est sur le pied de guerre. Le frère Louis, accompagné de Jean, le nouveau puisatier, ainsi que Jérémie se joignent à nous. Quatre jeunes de Kawa-haut ont fait le déplacement pour nous aider à porter les lourds sacs de vêtements jusqu’à leur village et c’est une file de douze personnes qui se met en route pour une heure de marche à travers «la montagne».
A 9 heures, les vêtements sont prêts sur les tables de l’école et les premiers acheteurs se pressent déjà devant la porte de la classe. Pour éviter les bousculades, nous ne laissons entrer qu’une douzaine de personnes à la fois.
A treize heures, tout est vendu et selon la formule consacrée locale : « nous nous replions sur notre base !» Pendant que les femmes préparaient la vente, les hommes s’occupaient de vérifier certains points au niveau du puits : profondeur et hauteur actuelles du niveau d’eau. Les résultats sont encourageants : pour une profondeur de 5,70 m nous avons une hauteur d’eau de 2,30 m. Jérémie repère à la baguette de sourcier les divers filons d’eau qui convergent vers le puits.
Forts de toutes ces informations, nous décidons que les travaux de fouille ne reprendront, par sécurité, que fin février, jusqu’à une profondeur de 10 à 11 mètres. Le puits sera équipé d’une margelle, avec un couvercle et un trottoir en béton. Les gens du village participeront au «port sur tête» des matériaux (ciment, sable, gravier...) De retour «à notre base» nous faisons les comptes de la vente et constations avec plaisir qu’ils permettent de couvrir les frais des ardoises et cahiers, mais surtout de payer une table-banc supplémentaire et des ballons de foot pour l’école. Ce soir, nous sommes invités à dîner chez le directeur de l’école, nous pourrons lui annoncer la bonne surprise.
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