Le mardi 21 janvier, à 6h30, nous quittons Ouagadougou. La ville est très étendue et il nous faudra près d'1 heure pour atteindre sa périphérie. La route est d'assez bonne qualité, mais plus nous approchons de la frontière avec le Togo, plus nous croisons d'énormes semi-remorques à 6 essieux qui remontent du port de Lomé avec leurs lourds chargements. A la frontière, les diverses formalités (gendarmerie, immigration, douanes...) se déroulent de manière plus rapide et courtoise que les autres années. Le cauchemar va durer jusqu'à la ville de Mango, où nous faisons étape pour la nuit dans une auberge encore en travaux qui vient d'ouvrir ses portes. Nous sommes leurs premiers clients ! Le contournement de la tristement célèbre « côte de la mort » est sur le point d'être inauguré, mais il nous faut une fois encore (espérons que ce sera la dernière!) emprunter ce parcours extrêmement dangereux avec une pente à plus de 15% sur laquelle, de nombreux semi-remorques avec des chargements de 80, voire de 100 tonnes finissent leur carrière et où leurs chauffeurs perdent la vie. Dès notre arrivée à Niamtougou, nous envoyons un message à Jérémie et à Victor, le directeur de l'école de Kawa-bas, pour les informer de notre arrivée prochaine. Peu avant l'école de Kawa-bas, une surprise nous attend : les enseignants de Kawa-bas et Kawa-haut ont formé avec les enfants une haie d'honneur dans laquelle nous avançons sous les applaudissements et les chants. Après deux années d'absence, l'émotion est intense et les retrouvailles particulièrement chaleureuses pour exprimer la reconnaissance envers kan Kélé et le travail réalisé. Dés notre arrivée à notre campement le déchargement du contenu de l'ambulance commence, suivi du classement de tous les vêtements par taille et catégorie. C'est également l'occasion de procéder à un sérieux dépoussiérage du véhicule, dont l’épaisseur de la couche de poussière à l'intérieur dépasse l'imagination. Les travaux de rangement continuent, suivis d'une réunion avec les enseignants. |