Association Humanitaire Kankélé
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De retour du Togo, nous venons vous donner les dernières nouvelles. Suite au désistement de dernière minute du constructeur alsacien qui s'était engagé pour la construction de la passerelle, nous avons effectué un voyage "express" pour une dernière tentative afin de sauver ce projet et éviter que chaque année, de nouvelles familles soient endeuillées suite aux noyades (plus de 200 dans les 10 dernières années.) et que la liste déjà trop longue des enfants orphelins ne s'allonge un peu plus.

La saison des pluies, très en retard cette année, était encore active. Orages, boue et moustiques faisaient partie de notre quotidien. Grand changement par rapport à la saison sèche à laquelle nous sommes habitués, les hautes herbes envahissent tout et masquent le paysage.


Pour permettre nos déplacements et organiser les réunions à la Préfecture et à la mairie de Niamtougou, l'Inspecteur de l'Education a eu l’extrême gentillesse de nous prêter son vieux pick-up 4X4 âgé de .... 29 ans! Bien que n'ayant plus de suspension, ce moyen de transport nous a été particulièrement précieux, jusqu'à la veille du départ, où nous sommes tombés en panne, de nuit, sur la piste, en rentrant d'une réunion avec le Préfet. Grâce à la solidarité et aux bonnes volontés, nous avons quand même pu être prêts à temps pour rejoindre Lomé à 500 kms, le lendemain matin.

Les responsables des services techniques de la mairie de Niamtougou, avaient, avant notre arrivée, prospecté pour trouver un entrepreneur susceptible de réaliser les travaux de construction d'une passerelle suspendue. Ce jeune chef d'entreprise après avoir pris en compte les contraintes locales et nos limites budgétaires, nous a assurés qu'il ferait tout son possible pour que la passerelle devienne enfin réalité. Il doit se rendre au sud Ghana, pays voisin, où une passerelle suspendue du même type a été réalisée. Son étude et devis devraient nous parvenir pour la fin du mois. Espérons de tout cœur que cette fois sera la bonne.

Sortie de réunion avec les représentants, de la préfecture, de la mairie de Niamtougou, des communes de Kawa-bas et Kawa-haut et le chef d'entreprise.

Début octobre, les enseignants de Kawa-bas et kawa-haut, avaient convié tous les enfants parrainés à venir récupérer leurs fournitures et matériels pour la rentrée scolaire, financés grâce aux cotisations de parrainage. Jérémie n'a pas manqué de venir immortaliser ce moment.

 

Côté jardin communautaire, bien que les pluies soient arrivées plus tardivement que les autres années et que les conditions météo ne soient pas idéales, les paysans ont multiplié leurs efforts afin que les semences offertes par l'association Kokopelli apportent un peu d'amélioration à leur quotidien.

Au village de kawa-haut, du travail nous attend encore. Le bâtiment de l'école ne dispose pas de claustras et à chaque orage, les pluies inondent les classes, obligeant l'arrêt des cours. D'autre part, depuis la création des puits en eau potable, la mortalité infantile est maintenant très faible et par conséquent, le nombre d'enfants scolarisables a augmenté.

Faute de place, enseignants et villageois ont construit deux "apatames" couverts en feuilles de palmes pour accueillir les nouveaux enfants. Ces abris de fortune bien précaires ne sont pas étanches et rendent les conditions de travail particulièrement difficiles.


Affaires à suivre...